L’abandon des prétentions

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L’abandon des prétentions
de Blandine Rinkel
Fayard

A propos
« Qu’est-ce qu’une vie réussie ? » Au bic, Jeanine recopie la question sur un post-it, puis, comme chaque jour, part marcher. Croisant, au cours de ses dérives, divers visages : un architecte syrien fuyant son pays, un danseur étoile moscovite, une mythomane espagnole…
Ne sous-estime-t-on pas, d’ordinaire, l’amplitude des voyages intérieurs suscités par ces rencontres fortuites ?
Sans doute fallait-il, pour en prendre la mesure, le regard d’un proche. C’est sa fille qui dresse le portrait de cette femme de soixante-cinq ans, en autant de fragments, composant un kaléidoscope où se confondent le monde et une mère.

 

Mon avis
Jeanine a tout de la mère « tout-le-monde ».
Ce premier roman, lui, n’a rien d’un livre banal et au final, Jeanine non plus.
Non, elle n’abandonne pas ses prétentions… elle les modifie, les tourne, pour les diriger vers les autres, avec ce mélange de sincérité et d’inconscience.
Elle aime les gens, tous les gens.
Sa cuisine devient lieu de rencontres et de confidences. De gentilles confrontations aussi, parfois.
Et à l’inverse de cette jeune retraitée, l’écrivaine reste à bonne distance de son personnage/de sa mère.
Comme pour poser sur elle un regard encore plus franc, jamais dénué de tendresse.
Et les mots ressemblent aux post-its dont Jeanine ne peut se départir.
Des post-its comme des fenêtres sur la vie, sur le monde entier.
Et sur une femme incroyable.
Une véritable réussite !

 

Le tout petit extrait :
« De retour dans sa cuisine, le soir, ma mère feuilleta son numéro de « Marianne, Pourquoi les religions les rendent fous ? » avec un peu plus d’ironie qu’à l’accoutumée, avala nerveusement deux yahourts qu’elle regretterait, puis, dans son lit, avant que Morphée ne l’étreigne,se surprit à adresser à Adarsh une petite (oh toute petite !) prière. »

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