La porte du ciel

1507-1

LA PORTE DU CIEL
de Dominique FORTIER
Les Escales

 

A propos
Au coeur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d’esclave. Elles sont l’ombre l’une de l’autre, soumises à un destin qu’aucune des deux n’a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d’une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées.
Plus loin, dans l’Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l’image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil – celui de la couture, celui de l’écriture.

 

Mon avis
Il y avait là tous les ingrédients pour me séduire. Et de belles promesses.
Malheureusement pour moi, la recette ne m’a pas convaincue.
Le roman est agréable à lire mais ses points faibles ne peuvent être oubliés.
L’autrice passe d’une période à une autre, d’un personnage à un autre, dans une succession de chapitres décousus.
Elle a fini par me perdre, quelque part au milieu du roman.
Ce n’est pourtant pas faute de m’être accrochée !
Peut-être aurait-elle du se concentrer sur un seul pan de l’histoire noir-américaine et creuser l’intrigue ?
On a l’impression qu’elle s’éparpille et ne fait parfois qu’effleurer ce qui aurait mérité bien davantage.
Comme ces femmes tissant les courtepointes, Dominique Fortier a usé de mille fils pour, à l’inverse d’elles, former un tableau alourdi où l’émotion a du mal à s’installer, et ce malgré une jolie plume.

 

Le tout petit extrait :
« Son visage ruisselait de larmes, trempait les joues de l’enfant qui attendait, muet, stoïque. Celui-là avait tôt appris qu’il valait mieux ne rien demander jamais car nul ne pourrait savoir ce que lui vaudrait sa requête : une ration supplémentaire, un poing au ventre ou dix coups de fouet.
June serrait les dents, regardait au loin la ligne ou terre et ciel se rencontraient, s’efforçait de ne penser à rien le temps que ce soit fini. »

9 réflexions au sujet de « La porte du ciel »

      1. La passerelle de Lorrie Moore je ne sais plus sur quel blog je l’ai trouvé. Mais le personnage principal m’agace. Je l’avais choisi parce que le sujet m’intéressait une enfant métisse adoptée par une famille blanche et qui finira par être rejetée parce qu’elle métisse mais aussi en le lisant parce que la mère adoptive est nulle et architecture nulle.

        Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire