Une mère

9782749153018

Une Mère
D’ALEJANDRO PALOMAS
Traduit par Vanessa CAPIEU

 

A propos

Barcelone, 31 décembre. Amalia et son fils Fernando s’affairent en attendant leurs invités. En ce dîner de la Saint-Sylvestre, Amalia, 65 ans, va enfin réunir ceux qu’elle aime. Ses deux filles, Silvia et Emma ; Olga, la compagne d’Emma, et l’oncle Eduardo, tous seront là cette année. Un septième couvert est dressé, celui des absents.
Chacun semble arriver avec beaucoup à dire, ou, au contraire, tout à cacher. Parviendront-ils à passer un dîner sans remous ?
Entre excitation, tendresse et frictions, rien ne se passera comme prévu.

 
Mon avis

Une lecture « régal » !
On l’ouvre, après s’être attardé sur cette superbe couverture, et on passe une nuit quasi blanche parce qu’impossible de le poser pour éteindre la lumière.
Impossible de délaisser ces personnages.
Et surtout cette mère !
Dés le début, on compatit avec ses trois enfants. Trois adultes qui la supportent et essaient de la canaliser.
Puis, peu à peu, on s’attache à cette mère.
Oui Amalia est loufoque, oui elle peut être insupportable et inconsciente… mais derrière cet aspect-là, il y a une femme qui se réapproprie sa vie, une femme qui aime ses enfants et qui, à sa manière, a toujours été là pour eux.
Parce que chacun a connu un drame. L’une a bien failli ne jamais s’en remettre. Chacun a de lourds bagages à porter et Amalia finit par trouver comment les alléger un peu, comme dans un sursaut. Parfois au moment où on ne s’y attend pas.
Ce dîner de réveillon, d’abord cocasse, laisse peu à peu la place aux confidences. A ce qui n’a jamais pu sortir avant, comme bloqué quelque part au fond de la gorge, au fond du coeur.
Les voix se lèvent, les bouteilles se renversent, les rires ne sonnent pas toujours juste mais l’amour, lui, est bel et bien là, qu’ils le veuillent ou non.
Et nous, on en sort follement émue !
Le seul regret que j’ai, c’est qu’ils ne soient tous que des personnages… Car j’aurais tant aimé passer un petit moment auprès d’eux.

 

Le tout petit extrait :

« Les trois coups annonçant vint-trois heures quarante-cinq sonnent Et Emma rouvre les yeux, détend épaules, rides et tendons. Puis elle prend une lente inspiration et, soulagée, exhale l’air par le nez avant de redevenir cette Emma pleine de fenêtres fermées qui depuis des années recopie inlassablement le prénom d’Olga par dessus celui de Sara pour que sa mémoire ne la trahisse pas. »

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