Les cigognes sont immortelles

130451_couverture_Hres_0De Alain Mabanckou
Seuil

 

A propos
À Pointe-Noire, dans le quartier Voungou, la vie suit son cours. Autour de la parcelle familiale où il habite avec Maman Pauline et Papa Roger, le jeune collégien Michel a une réputation de rêveur. Mais les tracas du quotidien (argent égaré, retards et distractions, humeur variable des parents, mesquineries des voisins) vont bientôt être emportés par le vent de l’Histoire. En ce mois de mars 1977 qui devrait marquer l’arrivée de la petite saison des pluies, le camarade président Marien Ngouabi est brutalement assassiné à Brazzaville. Et cela ne sera pas sans conséquences pour le jeune Michel, qui fera alors, entre autres, l’apprentissage du mensonge.Partant d’un univers familial, Alain Mabanckou élargit vite le cercle et nous fait entrer dans la grande fresque du colonialisme, de la décolonisation et des impasses du continent africain, dont le Congo est ici la métaphore puissante et douloureuse. Mêlant l’intimisme et la tragédie politique, il explore les nuances de l’âme humaine à travers le regard naïf d’un adolescent qui, d’un coup, apprend la vie et son prix.

 

Mon avis
Un certain mois de mars 1977, le destin de la République du Congo bascule, avec l’assassinat de son président.
Le naïf et touchant Michel, alors adolescent, pose son regard sur ce pays bousculé.
Vie familiale et vie politique se rencontrent sans jamais totalement se rencontrer. Parce que le tremblement de terre se fait ressentir sous chaque pied, jusque chaque maison de planches et de tôles.
Michel est un rêveur mais plus le temps de rêver. La violence éclate, trop longtemps couvée.
Alain Mabanckou nous dépeint l’Afrique, son Afrique.
Un Congo fraîchement libéré du colonialisme et pris au piège par les guerres ethniques.
A travers celui de Michel, c’est un regard à la fois tendre et franc qu’il pose sur l’histoire.
Un roman voué à être, tel les cigognes, immortel.
Et à voyager de main en main, de pays en pays.

Laisser un commentaire