« Marx et la poupée »
de Maryam Madjidi
Editions Le Nouvel Attila
A propos
Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris.
À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets – donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes -, l’effacement progressif du persan au profit du français qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Mon avis
Attention : coup de coeur ! IMMENSE coup de coeur !
Ce roman, je l’ai savouré tout doucement, je l’ai dégusté, redoutant le moment où la dernière page pointerait le bout de son nez.
Ce mélange de tranches de vie, de souvenirs si perceptibles, de combats contre les autres et soi même, d’amour et de rejet pour ces deux pays que sont l’Iran et la France, de « je » et de « ils » nous bouleversent. Jusqu’aux tréfonds.
En fait, je n’ai pas de mots pour dire à quel point ce livre m’a touchée.
Je les cherche, les palpe. J’aimerais les poser, juste là.
Parce que c’est un raz de marée d’émotions, d’intériorité et de justesse.
C’est un déchirement qui, lentement, se résorbe.
C’est une voix qui pourrait porter celle de tant d’exilés. Et une voix d’enfant qui parle à l’adulte devenue.
Et au delà de ce magnifique récit, c’est une plume qui éclot sous nos yeux.
Une plume qui virevolte, prend vie, pique, emporte.
Une grande, très grande autrice est née !
Faites-vous ce précieux cadeau : lisez « Marx et la poupée » !
Le tout petit extrait :
« Elle saute et je tombe. Tu es suspendue en l’air et c’est moi qui tombe.
Je tombe et ton ventre se creuse, je me tapis jusqu’à disparaître.
Je tombe et tu m’abandonnes dans ce ventre suspendu dans le vide.
Tu me jettes hors de toi. Mon premier abandon. Ma première blessure d’amour. »
ça fait plusieurs fois que je lis de jolies critiques à son égard. Il va vraiment falloir que je me le procure! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Ouiouioui, il le faut 🙂
J’aimeJ’aime
Ma seule consolation à la folie meurtrière des hommes c’est que parfois elle permet à de véritables talents littéraires de s’épanouir. Il me semble que c’est le cas ici.
J’aimeAimé par 1 personne
Il me donne très envie, et quelle couverture !
J’aimeAimé par 1 personne
Est-ce que tu as lu Desorientale de Négar Djavadi ? Il traite du même sujet et il serait mieux que Marx et la poupée (m’a-t-on dit). J’aimerais bien avoir ton avis…
J’aimeAimé par 1 personne
Non pas lu mais on m’en a parlé. Dans mon coeur, ce sera dur de faire mieux 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Et puis je suis curieuse aussi de ton avis sur La femme brouillon… tu en penses quoi pour l’instant ?
J’aimeJ’aime
Je n’ai pu lire que 4 pages hier soir, avant un mal de tête épouvantable. Donc je te dis ça quand j’en ai lu un peu plus 😉
J’aimeAimé par 1 personne
ok merci
J’aimeJ’aime
Je viens de le finir… Formidable !
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis curieuse d’en savoir plus et de lire ton avis complet alors !! 😉
J’aimeJ’aime
Tu as l’air emballée effectivement 🙂 Je crois qu’on n’a pas trop le choix, il faut le lire alors 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Ah mince j’ai hésité à le prendre pour ma bibliothèque, mais il me semble que je ne l’ai pas acheté… en tout cas tu m’as donné envie de le lire! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis contente que ce précieux cadeau soit une de mes prochaines lectures…!
J’aimeAimé par 1 personne
Ohlala, hâte d’avoir ton sentiment !
J’aimeJ’aime
Que de lecteurs enthousiastes de ce roman !
J’aimeJ’aime
C’est mérité ! 🙂
J’aimeJ’aime
Quel enthousiasme ! Ca donnerait presque envie de courir chez son libraire ! Heureusement qu’il est tard ! 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Je trouve le titre très poétique, je ne sais pas pourquoi! Et ce que tu en dis en rajoute à ma curiosité !
Merci!
J’aimeAimé par 1 personne
🙂
J’aimeJ’aime